Caractéristiques     techniques

Type: Hydravion amphibie coque, monoplan à ailes hautes, bimoteur, bombardier d’eau.

Mission: Appareil spécifique de lutte aérienne contre les feux de forêts.

Masse: A vide 31 400 lbs, en charge 43 500 lbs.

Dimensions: envergure 28,60 m, longueur 19,82 m, hauteur 8,92 m.

Performances: Vitesse max 188 kts, distance franchissable 2 100 km.

Moteurs: 2 GMP Pratt & Whitney R-2 800-CA 3 twin wasp de 2 100 hp chacun.

Kit bombardier d’eau: 2 écopes, 2 soutes d’une capacité totale de 5 135 litres.

Réserve de produit moussant d’une capacité de 320 litres.

C’est un appareil de “deuxième génération” de la série des “40”. Par rapport à la première série, celle des “20”, il a subi quelques modifications.

les portes d’accès deviennent ouvrantes et non plus coulissantes. La porte avant s’ouvre vers l’extérieur et la porte arrière vers l’intérieur.

Le GPU (ground power unit) petit moteur bicylindre fonctionnant à l’essence aviation et entraînant une génératrice, est situé dans le fuseau moteur droit et non plus à l’arrière du cargo.

Tableau de bord.

L’écopage

L’écopage est la phase qui consiste au remplissage des soutes de l’avion sur la surface d’un plan d’eau, tout en maintenant une trajectoire de vol rectiligne horizontale.

Lors de cette opération, le CANADAIR, se présente  au-dessus de l'eau et touche la surface à 70 kts. L'appareil se trouve alors en hydroplanage, mais il vole car il est gouverné aux commandes de vol et aux moteurs. Il doit être maintenu cabré avec une assiette de 7° pour éviter d'être endommagé par les vagues. Tandis que la vitesse décroît, les 2 écopes sont sorties et engendrent "un couple à piquer". Le pilote tire alors sur le manche à balai pour éviter que le nez de l'avion ne plonge et il réajuste la puissance des moteurs pour maintenir sa vitesse pendant que l'avion s'alourdit de 500 kg/seconde.

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Ecopes rentrées dans leur conduit.

Ecope sortie.

En 10 secondes le plein est terminé. 5 135 litres d'eau se sont engouffrés dans les deux soutes à une pression voisine de 7 bars. Les écopes sont alors rentrées et le pilote pousse les moteurs à pleine puissance pour "déjauger" l’avion. Après la sortie de l'eau à 78 kts, il effectue un palier à faible hauteur pour rechercher la vitesse de sécurité (96 kts) avant de reprendre la montée et mise de cap vers le feu.

Le largage

  Les soutes à eau à l’intérieur du fuselage.

Les portes à eau au nombre de deux, peuvent être sélectionnées simultanémént, soit une par une suivant l’objectif à traiter.

Arrivé sur la zone, le pilote effectue un tour de reconnaissance, afin de repérer d'éventuels obstacles (lignes haute tension, pylônes etc.) et de se ménager une trajectoire de sortie en cas de panne moteur. Aucun largage n’est effectué sans contact radio préalable avec le C.O.S. L'avion descend vers la ligne de feu jusqu'à la hauteur de largage (entre 30 et 50 mètres) en privilégiant, si possible, un largage face au vent ce qui favorise son efficacité.                                                 

Canadair CL 215 au largage moussant à proximité d’un obstacle.

Historique du Pélican 46

Le Pélican 46 a été livré à la Protection Civile le 24 juin 1975 sous indicatif  C-GAOS du registre canadien.

Il passe ensuite sous registre français et l’immatriculation F-ZBBV lui est attribuée. Au cours de 20 années d’exploitation, il n’a jamais subi d’avaries.

Il est reconnaissable à sa livrée un peu différente de la première série, liseré horizontal de fuselage s’élargissant vers la dérive et arc rouge à la poupe.

Cet appareil a été le seul a être équipé des mêmes ballonnets que le Grumman Albatros. Ils sont reconnaissables à leurs poignées. 

Lorsqu’en 1976, la Protection Civile devient la Sécurité Civile, les couleurs du logo de cette direction changent et passent du noir et jaune, à l’orange et bleu. Le Pélican 46 conservera jusqu’au bout  les anciennes couleurs.

Le 14 novembre 1995, le Pélican 46 est retiré du service actif. La cessation d’exploitation des Canadair CL 215 s’échelonnera jusqu’en octobre 1996. A partir de cette date, les avions sont parqués en plein air devant le hangar Boussiron.

En novembre 1997, ils sont déplacés et parqués devant le hangar Fourrès.

En juillet 2002, ils sont de nouveau stationnés au hangar Boussiron sur un sol meuble et herbeux, amarrés à des plots de béton. Tous leurs signes d’identification ont été masqués. Pendant 9 années, ces appareils resteront exposés à tous les vents et à l’air salin. 

Sur certains, le violent mistral a brisé le verrouillage des commandes de vol et à force de battre, elles ont rompu leurs attaches et sont tombées à terre.

PALMARES DU PELICAN 46

   Heures de          vol totales

  Atterrissages

  Amerrissages

     Ecopages

   Largages

       6 012

         4 731

       3 108

       22 648

       25 383

C’est le Pélican 46 qui a été choisi et dont la réplique à l’échelle 1/2 symbolise la lutte aérienne contre les feux de forêts sur une aire d’autoroute voisine de Cuers (83).

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